Et de deux !
Dans la série « cadeaux de fin d’année scolaire », je vous présente mes mitaines «Cantatrice».
Mon modèle de départ, ce sont les « Fetching » de Cheryl Niamath trouvés sur Knitty de l’été 2006. J’ai ajouté un montage fantaisie inspiré de celui que Nancy Bush nous a appris à Marseille. J’ai rallongé les poignets pour qu’ils tiennent davantage chaud et que cela donne un petit air de soirée mais je n’ai pas repris le picot des doigts qui ne m’inspirais pas.
En revanche, j’ai adoré le système de réservation de mailles pour le montage du pouce. Le soir ou j’en suis arrivé à ce passage, j’étais fatiguée par une journée un peu dure et je butais sur les explications. Je n’arrivais pas à visualiser comment cela allait évoluer et quand je ne « vois » pas le résultat, je n’arrive pas à avancer. Et puis, à 4 heures du matin, réveil avec une illumination : mais bien sur ! C’est ça ! Incroyable, ce que je peux être obtus par moment !
Depuis, j’adore cette méthode et je sens que toutes mes mitaines à venir seront montées de cette manière.
Mais pourquoi ce nom « Cantatrice » me direz-vous ? Et bien parce qu’elles sont destinées à mon amie Amina, jeune prof de Lettres qui, arrivant cette année dans la cage aux oiseaux, s’est battue comme une forcenée pour monter un projet pédagogique et emmener ses élèves de seconde, voir « La Cantatrice Chauve » de Ionesco au Théâtre de la Huchette. Vous ne pouvez imaginer ce que cette sortie représente pour les élèves d’un lycée de campagne mais l’énergie, le courage qu’il a fallu déployer pour arriver à finaliser ce projet étaient aussi conséquents. Intégrer son action pédagogique dans un projet d’établissement en grande partie déjà monté l’année précédente, le faire accepter par une équipe existante, jongler avec les emplois du temps, les réservations, les transports, trouver le financement, convaincre un chef d’établissement et un conseil d’administration, trouver des collègues accompagnateurs et, cerise sur le gâteau, assumer la responsabilité de 30 ados dans Paris : Cela valait au moins qu’une paire de mitaine te rappelle cette expérience et t’encourage à poursuivre ton chemin avec autant de pugnacité.
Tu nous manqueras, ma belle et les lycéens de D… auront bien de la chance l’année prochaine.